Délire mis en scène serait plus proche de la réalité que le terme de film pour définir cette oeuvre. Olivier Py nous offre sa vision, traversée de ses propres tourments, sur l'agonie du maître Jean-Baptiste Poquelin. Si tous les éléments marquants de la vie du comédien sont ici exposés, difficile de présenter cela en étude aux plus jeunes, tant le traitement subjectif de l'auteur et certains errements, entraînent le spectateur sur des chemins épineux. Ainsi la surexposition de l'homosexualité supposée et jamais avérée de l'auteur avec son interprète Baron, laisse groggy. Armande tient plus de la tenancière de bordel que de l'épouse et comédienne de Molière, quant aux autres interprètes, ils cumulent tous les vices de la terre et bien peu de qualités. A la place de ce Molière là je me suiciderais plutôt que de subir ce monde là. Reste l'interprétation, confiée à des comédiens de talent et qui seule retient l'attention, tant le mouvement perpétuel de la caméra, voulu comme un seul et unique plan séquence, conduit plus ou moins à un mal de mer qui ne s'achève qu'une fois le héros livré à la terre. Bien triste Molière.
Créée
le 31 mai 2024
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