Surprise pour ma part devant la suite du magistral Le Monde de Nemo, qui, selon moi, n’avait absolument pas besoin d’un prolongement. Je suis donc allé voir ce film avec l’"objectif" d’un modeste 4 ou 6/10. Eh bien, je dois dire que très, très vite, j’ai complètement accroché à cette histoire mettant en scène Dory, qui se rappelle enfin qu’elle a des parents (ah bah quand même !). L’héroïne décide donc de partir à leur recherche avec Nemo et Marin, mais ils feront face à de nombreux rebondissements.
Il faut avouer que le scénario de cette suite est, dans un premier temps, assez proche de celui de son prédécesseur. Pourtant, plus le film avance, plus de nombreuses différences apparaissent : ma plus grande crainte a donc disparu.
L’humour, bien que pas forcément exceptionnel, m’a fait rire à plusieurs reprises avec plaisir. On s’amuse et on suit avec joie les aventures du poisson bleu le plus connu du cinéma. De nombreuses références au premier opus sont présentes : un gros poisson méchant, quelques scènes similaires, Gill (le poisson de l’aquarium... si quelqu’un l’a vu, qu’il me fasse signe ?), le retour de certains personnages comme Crush ou Monsieur Raie. Cependant, j’ai été très déçu par un élément (certes peu important, mais tout de même) : il n’y a aucune trace de Bruce et des deux autres requins, pourtant essentiels à Le Monde de Nemo. L’absence des poissons de l’aquarium du dentiste se fait également sentir.
Le film apporte de nombreuses révélations sur le passé de Dory. Ces flashbacks sont très bien introduits. On découvre également de nouveaux lieux, comme l’Institut de Biologie Marine (où se déroulent les trois quarts du film). Malgré cet espace restreint, j’ai trouvé qu’il y avait plus d’aventure que dans le premier épisode, d’une manière que j’ai du mal à expliquer.
Niveau esthétique, c’est fabuleux. Rien à redire. Déjà que Le Monde de Nemo atteignait un réalisme impressionnant, ici, tout est poussé encore plus loin. L’eau paraît extrêmement réelle, tout comme les décors. Ce qui surprend particulièrement, c’est l’animation de Hank, le poulpe : les réalisateurs ont fait un travail remarquable.
Le film introduit de nombreux nouveaux personnages, tous parfaits et très drôles : Becky : un oiseau muet mais hilarant ; Fluck, Rudder et Gerald : trois otaries, probablement les personnages les plus drôles du film, surtout Gerald ; Hank : un poulpe grincheux mais extrêmement attachant ; Bailey et Destinée : un béluga et un requin-baleine, deux personnages très réussis ; Jenny et Charlie : les parents de Dory ; ainsi que des loutres, une huître, et bien d’autres personnages secondaires, tous drôles et sympathiques.
Le film, qui est une grande aventure, alterne brillamment entre humour, action, rebondissements et émotions, ce qui en fait un excellent film d’animation. Je vais conclure cette critique sur l’élément que j’ai trouvé le plus drôle dans ce film : Claire Chazal ! Je crois que c’est le plus grand délire que j’aie vu dans un film d’animation. Elle prête sa voix au guide de l’Institut, jouant son propre rôle. En version originale, c’est Sigourney Weaver qui occupe ce rôle, mais en français, je ne sais pas où ils sont allés chercher Claire Chazal (que j’adore, cela dit). C’est vraiment hilarant ! À plusieurs reprises, on entend sa voix, et Dory lui parle comme si c’était normal. Bravo, car pour moi, cela ajoute des points.
Le Monde de Dory est un excellent film d’animation, un peu en dessous du premier opus. Tous les personnages sont excellents, visuellement, c’est magnifique, c’est très drôle et émouvant : bref, un excellent film. Quelle sera la prochaine étape ? Le Monde de Marin ? Qui sait ! Même si, à ce jour, Toy Story 4, Cars 3 et Les Indestructibles 2 seront les dernières suites annoncées par le studio. En tout cas, s’il y a une suite, promis, je n’aurai pas la même appréhension. Comme dirait Dory :
Merci, Claire Chazal !
CinAdri, au plaisir.
04/08/2016.