Je le dis tout de suite : le monde de Némo est un de mes Pixar préférés (voir un de mes films d’animation préférés). Et bien entendu Dory est mon personnage préféré du film. Ça vous donne une idée des attentes que j’avais pour ce film. Ont-elles étaient comblées ? Nous allons voire ça.
Pour commencer : l’histoire. Et déjà un point positif et un point négatif. Un point négatif parce que franchement je trouve que ça part beaucoup trop vite. Passé la petite (et très mignonne) scène avec bébé Dory et ses parents, on passe sur Dory adulte, un an après le premier film. Et en gros on revoit une version de vingt minute de la bande annonce. J’exagère un peu mais c’est très rapide. Dory a un souvenir de ses parents, elle se souvient où ils sont, convainc (facilement) Marin de l’accompagner, petit caméo de Cruch (la tortue du premier film). Malheureusement peu d’ambiance ou de développement dans ce passage là. Bon ça reste prenant et l’humour est là. Mais je recommande quand même d’avoir vu le premier film juste avant, sans quoi le démarrage risque de paraître trop brusque. Nonobstant, une fois les vingt première minutes passés le rythme ralenti, et la dernière demi-heure est impressionnante. Même si l’on sait comment les choses vont finir, on a du mal à voir comment. Et donc on est vraiment pris par le film. Donc globalement le scénario est satisfaisant, bien qu’un peu forcé par moments.
Attaquons maintenant l’autre gros morceau : les personnages. Bien entendu le film est centré sur Dory et c’est une grande réussite. Le film dose parfaitement le développement du personnage et l’humour qui découle de son handicap (car oui c’est clairement un film sur le handicap). Au final le personnage est tour à tour hilarant et touchant, parfois même les deux en même temps. Comme je l’ai dis ses problèmes de mémoire sont vraiment traité comme un handicap. Et c’est l’aspect à l’origine de mon coup de cœur. Le sujet du handicap est abordé avec beaucoup d’intelligence. L’idée n’est pas d’assister les handicapés, mais plutôt de les aider à vivre malgré ça. Ce thème ressort surtout des scènes entre Dory et ses parents. Transition parfaite pour glisser un petit mot sur lesdits parents. Peu présents, et surtout à travers les flashbacks de Dory, ils se caractérisent surtout par leur amour et leur protection envers leur fille. On retrouve également certains personnages du premier film, et bien entendu Marin et Némo. Le premier s’offre même le luxe d’avoir son propre développement, l’obligeant à faire confiance aux autres et surtout … aux personnes souffrant d’un handicap (bravo vous avez suivi). Némo est beaucoup plus dispensable. Il ne sert pas à grand-chose, n’apprend rien et est surtout là pour sermonner son père. Et parce qu’il aurait complexe de ne pas le mettre dans le film. Jetons maintenant un œil aux nouveaux personnages. En premier lieux le poulpe Hank. Le personnage en lui-même est déjà très intéressant (et très drôle). Mais c’est surtout sa relation avec Dory qui est magnifique. Franchement une des relations entre personnages les plus touchantes que j’ai vue depuis…bon depuis Zootopie, mais vous avez compris l’idée. Nous avons également le duo Destiné/Bailey, à savoir un requin baleine myope (et ami d’enfance de Dory) et un béluga un chouïa hypocondriaque. Sinon il y a aussi des lions de mer mais, ils ne servent pas à grand-chose et on se demande un peu ce qu’ils font là.
Puisque nous en sommes aux personnages un petit mot sur la VF, excellente comme souvent avec les films d’animation. Franck Dubosc et Céline Monsarrat font toujours du bon travail dans les deux rôles principaux. On notera également la présence de Claire Chazal (oui oui vous avez bien lus) au casting vocal. Je ne dis rien de plus mais c’est franchement hilarant. Sinon rien de spécifique à signaler. Ah si, Kev Adams fait correctement le travail, arrêtez donc de rager par principe.
Enfin je finirai sur un dernier point : la représentation de l’océan. Etant moi-même plongeur je dois dire que l’océan est magnifiquement représenté dans ce film. On retrouve même une variété de décor que dans le premier film. Un gros effort a aussi été fait sur la manière dont les choses bougent dans l’eau (poissons y compris) et sur la propagation des sons.
En conclusion le monde de Dory s’affirme comme un digne successeur du Monde de Némo. Un des meilleurs films d’animation que j’ai vu depuis longtemps. Et la preuve ultime que l’on peu faire une suite à un film d’animation, même treize ans après, et obtenir un film magnifique.