Le Monde Perdu - Jurassic Park par Kroakkroqgar
‘The Lost World’ ne s’éloigne pas beaucoup de la recette qui a fait le succès de ‘Jurassic Park’ et offre un spectacle encore une fois saisissant. Malheureusement, l’œuvre souffre d’un scénario aux nombreux défauts qui entachent du voyage.
C’est bien simple, dès son introduction, ‘The Lost World’ peinent à convaincre. Certes, on retrouve avec plaisir Ian Malcolm, John Hammond et ses petits-enfants, mais on sent que leur présence n’est qu’un prétexte pour lier ‘The Lost World’ à l’épisode précédent. La mention d’une nouvelle île, la fille d’Ian et sa petite-amie, les troubles internes à Ingen : les grossières bases de l’intrigue sont balancées au spectateur en quelques instants et réclament une certaine indulgence.
Il en ira de même tout le long du récit : certaines ficelles scénaristiques sont terriblement évidentes et gâchent un peu le plaisir du visionnage. Dieter qui se perd dans la jungle, la décision de soigner le bébé tyrannosaure, Sarah et sa veste imbibée de sang, la mention du meilleur ami de Roland à sa mort, le mystère du bateau fantôme sont autant d’incohérences qui décrédibilise le film. Même les vélociraptors ont perdu en intelligence entre les 2 épisodes puisqu’ils font preuve d’une d’un amateurisme insultant dans les locaux abandonnés d’Ingen.
Pour autant, ‘The Lost World’ parvient à renouveler l’esprit de Jurassic Park. Nouveau contexte, nouveaux dinosaures, nouvelles situations : le film apporte beaucoup de nouvelles idées et ravira les fans. En particulier, l’œuvre offre son lot de passages inoubliables : la capture des dinosaures dans la plaine, le couple de tyrannosaures qui attaquent le camping-car, les vélociraptors dans les hautes herbes, la mort de Dieter, mais surtout le final à San Diego. Véritable bonne surprise du film, entre ‘King-Kong’ et ‘Godzilla’, le passage où le tyrannosaure provoque la panique en ville est purement jubilatoire.
Techniquement, ‘The Lost World’ est une réussite incontestable. Hormis les stégosaures en image de synthèse, tous les dinosaures font plus vrais que nature et les tyrannosaures sont encore plus imposants que dans ‘Jurassic Park’. John Williams signe à nouveau une bande-originale magistrale (tout à fait épique quand les survivants se lancent vers le centre de l’île). Au niveau du casting, les performances sont plus mitigées : le personnage de Jeff Goldblum n’a plus rien à voir avec le premier opus, Julianne Moore est un peu agaçante, et le surjeu de la fille d’Ian Malcolm est irritant. Au contraire, Vince Vaughn est plutôt convaincant tandis le personnage de Roland est particulièrement charismatique.
Une suite de qualité, malgré son scénario bourré d’incohérences.