Épopée lyrique au charme dévastateur, The Emoji Movie est sans nul doute le choc cinématographique du siècle.
A Rosselini, il emprunte ce goût des choses simples, incarné à merveille par "l'émoji caca", émouvant personnage à la dualité destructrice. A Kubrick il emprunte un modernisme percutant remettant en cause les anciens codes moraux. Les plus jeunes seront confrontés à une réalité qui les dépasse: ces petites têtes jaunes fabriquées suite à des études de marché sont devenues la forme de communication romantique par excellence, les hiéroglyphes des temps modernes. Enfin à Murnau le long-métrage emprunte ce travail sur l'espace qui transforme la diégèse en un subtil jeu de métaphores, s'appuyant sur d'autres œuvres presque aussi vertueuses.
Passons rapidement sur la bande originale, pourtant constituée de morceaux chantés underground comparables aux meilleurs opéras de Wagner.
En bref, tout dans The Emoji Movie fait relativiser le succès de Vice-Versa. Le film de Pixar aurait d'ailleurs dû s'inspirer de cette perle made in Sony (déjà responsables de l'hilarant remake de SOS Fantômes), quitte à retarder un peu son développement. En effet, le film de Tony Leondis enterre la concurrence grâce à une force thématique rare revenant aux objectifs primaires de l'art en tant que tel: la recherche de la vérité.
Cette critique vous a été apportée par Sony Pictures©, Samsung©, Just Dance©, Dropbox©, Facebook©, Candy Crush© et Webedia©, principaux actionnaires de la Vérité©