C'est certainement le type d'histoires qu'on a l'habitude de voir, de plus en plus souvent, sous forme de film, ou de documentaire. L'histoire d'un jeune homme noir qu'on met sur le banc des accusés, mais qui n'a rien fait. Un procès qu'on va suivre assidûment, avec des flashback pour essayer de comprendre la vie passée de ce jeune garçon, et ce qui l'a mené au cauchemar. Mais contrairement à d'autres oeuvres basées sur le même thème, ce film a au moins la prétention de nous pousser à réfléchir.
Un apprenti cinéaste, accompagné de son professeur nous montre que chacun d'entre nous a une vision différente des choses, des événements. Dans ces scènes de quartier, on va jouer avec les lumières. Le jour, la nuit, tout change. D'une personne à une autre, les versions ne seront pas les mêmes lorsqu'il faudra conter ce qu'il s'est passé ce triste jour. Puis on part à réfléchir. Si l'on considère notre action futile et sans intérêt, ce ne sera peut-être pas le cas face à quelqu'un d'autre. Et c'est sur ça, que le film nous fera réfléchir. La vision que chacun se fait du monde. Les stéréotypes qu'on accepte de croire, les idées que nous nous faisons des mots choisis lors de simples conversations. Finalement, ce film joue là-dessus. Ce professeur qui conseille sur la manière de filmer, et les scènes qui se jouent derrière. Ca donne envie de réfléchir à l'histoire, ce qu'on nous montre. On ne voit qu'un seul point de vue, celui du protagoniste principal. Mais que serait celui des autres accusés, de la famille de la victime.
En soit, le film est intéressant, bien monté, bien tourné. Les couleurs bien choisies, les flashback bien amenés. Ce n'est pas le meilleur dans le genre, mais il laisse à réfléchir. Il fait bien le job.