Pour sortir leur village de l'anonymat, les notables de Trézignan, souhaitent y réunir, pour leurs 40 ans, les quintuplés qui firent jadis la gloire de la localité.
Henri Verneuil, même jeune, filmait déjà comme un vieux et rejoignait le style "Qualité française" dénoncé par les jeunes critiques des années 50; il perpétue dans ce film le "cinéma de papa" de ses collègues ainés. Sa mise en scène est sans idée, ses personnages sont rudimentaires et épais, son humour pas futé. De fait, la comédie n'est pas drôle -pas même pour Louis de Funès dans un rôle de croque-mort cynique et spéculateur- et n'a pas d'autre ambition que de faire briller Fernandel dans de multiples rôles.
Le comédien incarne six personnages disparates autant qu'il est possible, le patriarche et ses rejetons, dans une succession de récits qui caractérise le film à sketches.
Capitaine miteux d'un cargo, esthéticien à la mode ou Tante Nicole, c'est-à-dire, journaliste du coeur dans un quotidien,
Fernandel fait un récital que la puérilité du scénario et des dialogues rend souvent pénible. Caricaturaux sans esprit, les personnages de Fernandel stigmatisent le cabotinage de l'acteur. La comédie n'est pas tant ennuyeuse que pesante. A l'image de la filmographie en général de Verneuil.