Kazan, réduit au rôle de vassal satisfaisant la demande de son seigneur de producteur, s’en sort très bien au moment de la sortie en récoltant moult prix, ce qui contribua sans aucun doute à l’épanouissement de sa carrière cinématographique. Or aujourd’hui, qui produirait ou distribuerait en salle ce fade et convenu mur invisible ?
Aux adjectifs bavard et didactique, récurrents sur ce site et tout à fait justes, je rajouterais redondant, incohérent, pénible, tortueux, poussif. Interminable présentation des personnages, enjeu qui tarde une éternité à se définir, factice période de recherche, dialogues vains et répétitifs, … conduisent à un récit très mal structuré, déséquilibré, menant le spectateur dans tous les sens, retombant in extremis sur ses pattes.
Autant de détours, de dialogues sans intérêt, de situations grotesques (celle du restaurant ou celle avec le fiston entre autres) pour arriver à cette démonstration ! Une simple pub choc en aurait dit autant, voire plus. Et ces personnages, débordant d'une gentille morale luttant contre les méchants antisémites qui se taisent ou ne parlent qu’ivres (hormis la secrétaire)!
Décevant.