Pour clore, en ce qui me concerne, la rétrospective Kazan à La Rochelle, j'évoquerai Le Mur invisible (Gentleman's agreement) sorti en 1947 : l'antisémitisme au coeur d'un film porté par l'interprétation sobre et juste du charismatique Grégory Peck, défenseur comme toujours du faible et de l'opprimé, qui se glisse cette fois-ci dans la peau d'un journaliste juif à seule fin de mieux traquer les dérives et injustices criantes de la ségrégation dans la société bien-pensante de l'époque.
Pas l'un des meilleurs Kazan, certes, mais un film touchant quoiqu'un peu caricatural, où l'on retrouve la candeur des productions de cette période, mais où éclatent avec force les valeurs de justice, de tolérance et de respect d'autrui: les beaux sentiments font parfois de bons films, ce que tendraient à prouver à l'heure actuelle les dernières réalisations d'un Clint Eastwood, n'en prenons pour exemple que Gran Torino.
Des oeuvres qui donnent envie de croire en l'homme et ça fait du bien !