Soyons léger et parlons joyeusement du film japonais "Penguin highway" de Hiroyasu Ishida, adaptation du roman éponyme de Tomihiko Morimi, produit par les studios Colorido.
(Au fait, Tomihiko Morimi est aussi l'auteur de l'extraordinaire et hilarante histoire "Night is Short, Walk on girl" dont l'adaptation en anime a été réalisée par Masaaki Yuasa en 2017).
Malgré deux bonnes heures bien calées, on ne s'embête pas une seconde dans ce sympathique film, poétique, plein de dynamisme et au style très kawaii, réalisé en dessin traditionnel et en 3D.
La fantaisie et l'étrange se retrouvent à chaque plan et construisent une histoire complètement abracadabrante dont il faut percer l'étrange logique symbolique. On découvre ainsi une jeune assistante dentaire capable de transformer les objets en pingouins (OK), ces derniers parcourant une route mystérieuse vers un but connu d'eux seuls (très bien !), une rivière qui tourne en boucle et qui semble infinie (ma foi) ou encore une étrange sphère composée d'eau posée en suspension en plein milieu d'une immense clairière (et bien, dites moi).
Tous ces éléments et les événements étranges qui en découlent semblent reliés et conduisent vers une fin quelque peu cryptique mais aux connotations sensibles et émouvantes.
Technique et réalisation sont parfaitement maîtrisées, comme souvent pour des animes de cette envergure. C'est drôle, intriguant et émouvant tout à la fois dans un voyage qui confine au surréalisme et à l'étrangeté onirique.