C'était un projet ambitieux de vouloir adapter le roman de Patrick Süskind. Je dois dire que Tom Tykwer s'en sort plus que bien. L’intérêt du film c'est bien sur son sujet, qu'on n'a pas l’habitude de voir tout les jours. Pour cela il faut admettre que Dustin Hoffman, et surtout Ben Whishaw n'y sont pas étranger. Hoffman nous captive et le jeune Ben Whishaw, fait preuve d'une tendresse de psychopathe tout bonnement étourdissante. Ensuite le défaut du film, c'est que le film dans sa seconde moitié devient répétitif, même si Tykwer trouve des procédés intelligent pour qu'elle ne le soit pas trop. La première partie était captivante, et l'introduction du personnage de Ben Whishaw était très intéressante, bien qu'un poil long. Mais c'est surtout les 25 dernières minutes qui font de ce film un petit monument. Certains lui ont reproché son manque de réalisme, mais je ne suis pas d'accord avec cet avis. Parce que premièrement ce n'est pas un manque de réalisme, ce n'est pas parce que on arriverait jamais à
produire un parfum qui sente aussi bon
que ça manque de réalisme. Car si c'était le cas, ça se passerait très bien ainsi. Et pour ce qui est de la dernière scène du film, c'est vraiment oser, mais là encore ça pourrait très bien se dérouler comme ça. Et deuxièmement, même si ces deux scènes n'étaient pas réalistes, elles pourraient être vu d'un point de vue métaphorique. Elles arrivent à nous faire percevoir par notre cœur las sensation d'un parfum et ça c'est juste prodigieux. 25 dernières minutes donc de pur moment de magie. Dommage que le film soit parfois trop répétitif, ça donne un côté trop académique au film.