"Je vais faire un film dont vous ne pourrez pas refuser ... "

Une fresque du 7 ème art !

L'écriture du scénario est irréprochable, tout comme le casting, la BO est monumentale et la mise en scène parfaite . L'intérêt du film réside essentiellement dans l'ascension de Michael Corleone dans cette famille mafieuse.

Le film s'ouvre sur un mariage( magnifique ouverture en passant ) , lors duquel Marlon Brando incarne avec une présence inouie "Le Parrain", qui marie sa fille. Conformément à la coutume, il peut rendre un service aux personnes qui viennent s'adresser à lui, et dès le début on sent l'atmosphère que dégage Don Vito Corleone, ce sentiment de respect qui lui est dû.


Le début du film alterne les scènes de mariage et les consultations du parrain dans son bureau. C'est une partie du film qui dégage beaucoup d'humour en plus de nous présenter cette entreprise familiale qui en impose, et si j'avais une légère chose à lui reprocher, ça serait que le mariage en lui-même est parfois un peu long. Ca permet néanmoins d'introduire le deuxième personnage principal : celui de Michael Corleone, joué par Al Pacino, qui semble éloigné des affaires familiales et ne souhaite pas tremper dedans.


Les deux acteurs principaux sont clairement des grands noms du cinéma et ils font de ce film un chef d'oeuvre monumental. Les très bonnes scènes s'enchaînent, comme "l'offre qu'on ne peut pas refuser" qui se termine en boucherie chevaline ou encore la fusillade assez violente du péage qui enclenche de la vengeance à n'en plus finir. Coppola aborde alors plusieurs thèmes intéressants, mais c'est surtout l'évolution de Michael qui m'a passionné. Plus ou moins forcé de reprendre les rênes de la famille, il assume cependant le rôle de son plein gré, même s'il est loin d'être aussi respecté que son père par le reste de la famille.

Il est intéressant de voir que finalement, le fils gentil qui voulait se détacher des méthodes de la Famille va finir par faire face à ses responsabilités et devenir encore pire que son père. Car contrairement à ce dernier qui s'arrangeait pour préserver le statut que entre toutes les familles mafieuses, quitte à oublier la rancune liée à l'assassinat de son fils, Michael va au contraire se débarrasser de tout le monde sans aucune pitié.


Cette évolution est prenante, notamment la façon avec laquelle il protège Don Vito à l'hôpital et prend en main sa sécurité, un passage plein de suspense. A part la fin du film qui conclut celui-ci avec force, la meilleure scène est pour moi le double meurtre au restaurant, perpétué par Michael. Cette scène est bourrée de tension et constitue le tournant du personnage, qui devient alors extrêmement sûr de lui.


Mais évidemment, la puissance du film vient dans les dernières scènes, lorsque Vito s'effondre devant son petit-fils (scène pleine d'émotion et qui montre la vieillesse du grand Parrain, désormais loin de tout ce qu'il a vécu auparavant), et que Michael devient clairement Le Parrain. La dernière séquence du film est évidemment culte, Michael mentant sans problème à sa femme et inspirant enfin le respect aux yeux des autres. Une scène puissante sur l'ascension de ce personnage, et il faut dire qu'Al Pacino est brillant d'un bout à l'autre et que ça promet pour Le Parrain II. Bref, Le Parrain est évidemment un film culte et un monument du cinéma .
Charlotte-Bad
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le 3 mai 2012

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Charlotte-Bad

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