Lors de ma première fois, j'avais 14 ans. Et j'ai été grandement déçu. Pendant des années, je n'ai pas osé recommencer.

Et puis je suis retombé ce cadeau que mon parrain m'avait offert : la trilogie en DVD. S'attaquer au parrain, c'est voir un film que l'on sait surcoté. Mais il faut le prendre comme il vient ; puissant, magistral, coulant de lui-même.

La première scène nous met dans l'ambiance. Le film fait sentir sa majesté dès le début et nous prend aux tripes. Marlon Brando est à la hauteur de son rôle. Quelle voix ! Quelle allure ! Dans l’éloquence de la simplicité, là où beaucoup ont échoué en voulant trop bien faire, Francis Ford Coppola réalise un chef d'œuvre.

Les dialogues nous marquent tous autant, aidés par une réalisation sans faute. Comment est-il possible qu’on ait oublié comment filmer depuis les années 1970 ? Francis Ford Coppola pose parfaitement sa caméra, prend son temps sans perdre une miette de son rythme. Une démonstration.

Al Pacino est magistral et accompagne son père dans cette véritable odyssée moderne. On croit alors avoir atteint la perfection du film de mafia. Alors arrive le passage à Corleone, la ville natale de Vito, qui nous impose par son réalisme, l'existence de la famille Corleone.

John Cazale, Robert Duvall, des acteurs de génies réunis sous un scénario de talent pour un film incroyable, qui nous transcende presque dans une Amérique mafieuse des années 1970 que je ne pensais vivre qu'en rêve.
Thomas_Dekker

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