Put**, ils ont osé nous coller De Niro! Et moi, De Niro, je l'aime pas trop. Trop petit, pas assez charismatique, une voix de suret. Et puis un De Niro jeune ne peut pas devenir un Brando vieux, ça colle pas mais alors pas du tout.
J'ai du me tromper de suite, moi qui ne suis pas fan du tout des films avec des narrations parallèles (cela donne en général un film heurté heurté), je sens que je vogue vers une très grosse déception d'autant que Coppola ne voulait pas réaliser cette suite et a finalement accepté pour empocher le million de dollars offert par la Paramount...
Et puis rapidement, le sentiment de duperie s'estompe.
Coppola est un génie. Contre l'avis des producteurs et de ses amis réalisateurs il maintient l'idée d'une double narration, et réalise une oeuvre magistrale, à la fois préquelle et suite du premier film. Dans la première histoire l'ascension de Vito douloureuse, violente, dans la seconde, la succession de Michael, douloureuse également, accompagnée d'une grande solitude, d'une méfiance paranoïaque envers tous ceux qui l'entourent.
Encore plus que dans le premier Parrain, Pacino est immense, jouant à merveille tour à tour la force tranquille, la tyrannie ou la fébrilité liée à l'isolement.
Le lyrisme est toujours présent, la musique magnifique, les personnages plus développés, obsessionnels dans leur quête, Le Parrain 2 marque la naissance d'une saga, l'une des plus grandes fresques de l'histoire du cinéma. Et puis finalement De Niro, il est pas si mal...