2e partie du Parrain, cette fois divisé en 2 récits. Il y a un d'un côté la suite direct à la première partie et parallèlement la jeunesse de Vito Corleone dans New York dans les années 1910/1920, ou le jeune Vito est interprété par un Robert de Niro dans un de ses premiers gros rôles mais déjà très performant. Ce segment de film se déroule dans sa quasi totalité en italien, c'était un vrai parti pris du réalisateur, pour moi gagnant. A travers cette "origin story" on découvre d'où viennent les valeurs du Don Corleone, son parcours de vie très compliqué, ses fréquentations... ainsi que ses premiers pas dans le monde de la mafia notamment avec (ou plutôt contre) le don Fanucci, et aussi ses débuts en tant que père. C'est vraiment très enrichissant et l'on a un nouveau regard sur cette homme. Il s'est fait tout seul de New York jusqu'en Italie, avec ses c*uilles et son flingue.
Et de l'autre côté donc on continue dans les aventures de la famille Corleone avec Michael en tête. La famille s'est comme prévu installé dans le Nevada pour se "ranger" mais ce n'est pas si facile de s'arrêter Bien au contraire, la famille est en fait plus en danger que jamais. Michael n'a plus confiance qu'en Tom. Il ne sait plus à qui se fier. Il a été victime d'une tentative de meurtre dans sa propre propriété, mais qui a bien pu commander cela? Johnny Ola, le vieux Roth, son propre frère Fredo, le sénateur du Nevada, Frankie Petangeli? Il va bien parvenir par le découvrir. Tout ce qui est sur c'est que quelqu'un veut le couler. On va le suivre dans ses aventures à Cuba en pleine révolution notamment ou en procès. En plus de cela sa vie de couple est sur le point de basculer. Sa femme à fait une fausse couche, qui était en fait un avortement. Comme l'avortement de leur histoire d'amour. Il y aussi le décès de la mère Corleone, les conflits avec ses frères et soeurs...
[SPOILER: Et puis vint la fin du métrage ou Michael fait tuer tout le monde, même son frère. Puis on bascule sur un flashback et un saut de quelques années. Magique.] C'est vraiment très riche au niveau des intrigues. Et puis c'est toujours aussi magnifique dans la mise en scène, peut être même plus que dans le premier Parrain. Al Pacino est incroyable, Robert de Niro et Robert Duvall aussi. Les musiques sont somptueuses. 3h20 de plaisir visuel et auditif. Il y extrêmement de référence et de symboliques. J'ai un peu moins d'affect envers cette seconde partie que pour la première, mais c'est clairement un chef d'oeuvre ultime du cinéma et peut être le meilleur de Francis Ford Coppola.