Il s'agit d'un sujet assez classique d'un homme d'âge mûr qui s'éprend d'une femme plus jeune.
Néanmoins ici, d'autres paramètres entre en ligne de compte, comme les intérêts divergents qui gravitent autour. En effet, lui est un shériff sans histoire plutôt droit tandis qu'elle est issue d'une famille peu respectueuse de l'ordre. Cet entourage voudra tirer profit de la relation.
On peut donc voir un Gregory Peck sacrifiant son éthique, voire sa famille, au profit d'une relation naissante au pied d'argile. Sa sincérité presque naïve suscite presque l'empathie. Pour ce qui est du personnage de Tuesday Weld, on ne sait en définitive jamais si elle l'aime vraiment, si elle se sert de lui ou si elle ne comprend rien à ce qui se passe tend il ressort d'elle de l’immaturité. Les personnages secondaires sont vraiment survolés. Pour ne citer qu'eux, la femme du shériff et le père de la jeune femme aurait mérité plus d'exposition (d'autant plus que leurs interprètes semblent crédibles).
Bien que l'on ait une idée de départ assez intéressante, la mise en scène est assez froide ; si bien que cela ne décolle jamais vraiment. Au lieu, de s'axer sur la complexité de cette relation, on assiste à des scènes un peu longuettes d'amourettes entre les deux protagonistes.
Apparemment, il ne s'agit pas du montage souhaité par John Frankenheimer. Ceci explique peut-être cela.
Au final, on attend tout de même le dénouement de cette relation. Un dénouement qui ne répond d'ailleurs pas à toutes les questions.
On notera que le film - d'où le titre original - bénéficie des chansons et de la musique de Johnny Cash, ce qui semble parfois lui donner du rythme, malheureusement en trompe l’œil.