Pour n'avoir vu que un seul autre documentaire de Werner Herzog qui m'avais déjà bien rétamé je peux juste dire que celui-ci est tout aussi fort. Nous suivons Fini Straubinger une femme devenue sourde et aveugle durant son adolescence à cause d'une chute dans l'escalier. Avec elle nous verrons plusieurs autres personnes atteint du même handicape qu'elle, certains partiellement aveugles, certains partiellement sourds, d'autres nées comme ça, d'autres non, des enfants, des adultes, des vieillards et tout ça est bouleversant.


Car chaque portrait est tragiques et l'on viens à ce demander pourquoi l'on n'a rien fait pour aider ces gens. Il y a par exemple une femme est asile qui a oublier comment parler et écrire et qui ne sais pas parler la langue digitale, un adulte de 22 qui ne sais rien faire pas même marcher, des enfants qui eux ont la chances d'apprendre à parler mais on voit à quelles points c'est dure et lent, une sœur et un frère qui vers leurs 50 et 60-70 ans respectif commence à apprendre le langage digitale. Tout est dure car tout est vrai. Voir un homme de 50 ans seul ne pouvant interagir avec le monde, ça fait quelque chose.


Mais le film montre aussi certains moment de vrai poésie, comme lorsque ces "retraiter" (même si ils n'ont jamais pus travailler de leurs vies) qui vont aux zoo et s’amusent avec un bébé chimpanzé ou portent un agneau dans leurs bras. Lorsqu'ils viennent réciter des poèmes chacun leurs tours, voir un enfant sourd-aveugle ce baigner alors qu'il a peur de l'eau. Tout ça est simple mais montrer ces vies c'est quelque chose de rare surtout comme le fait Herzog. Il montre tout, les moments dure, triste, joyeux. Il nous montre la solitude de ces personnes et pourtant qu'il est possible de les aider, qu'on peut les inclurent dans la sociétés.


Ce sont des vies que je n'avais jamais vu (j’imaginais bien qu'ils existaient) mais voir leurs vies, ceux qui ont la chance d'avoir une aide, voir leur langage, leur rythme de vie, leur problème (de solitude extrême notamment avec cette scène juste déchirante de Fini qui essaie de décrire ces démons en l'a décrivant comme une peinture de paysages), les enfants et surtout les personnes délaissés. Déjà que voir à quels point leur vies demande des efforts monstres, voir ceux qui n'ont pas au cette possibilité ou ont été délaissés c'est juste incroyable tellement c'est fort.


Je tiens aussi à noter le rôle de Fini Straubinger qui est une femme juste incroyable, elle méritait clairement d'avoir un film sur son combat mais aussi sur elle. Son histoire tragique de petite fille chutant violemment dans l'escalier et qui va petit à petit perdre la vue puis l'ouïe ferais pleurer un caillou. Puis sa patience, son acharnement pour faire entendre les voix des sourd-aveugle, on voit là une femme forte au combat très personnel et qui ne peut que nous toucher.


Puis dernière incursion un peu personnel mais le moment sur Vladimir ce garçons de 22 ans qui a été élever par son père seul, qui ne sais ni marcher, ni parler ou manger autre chose que de la bouillie ça ma beaucoup remué. Voir une personne qui est sans aucune connaissance, qui ne sais pas comment ce comporter, faisant des bruit avec ça bouche car ne sachant pas comment joué, puis le voir se taper le visage rien que de l'écrire ça me pince le cœur. Sûrement le portrait le plus fort de ce court film de 1h20.


Après ce film l'on veut aider ces gens, on veut aider des personnes de handicap, l'on veut dire que si il peuvent venir dans la sociétés, pas besoin d'être dans la compétition, non ils ne pourront pas travailler mais ce n'est pas une raison pour les abandonner. Ce film est fort, il est beau, il est touchant, il est juste. Bref il est vrai.

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le 22 juin 2020

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