Premier long-métrage. Titre français ridicule (La poussette, traduit littéralement du suédois). Le quotidien de Britt Olsson, 18 ans, enceinte, toujours entre deux boulots minables. Une version scandinave du "Qu'est-ce que je peux faire ? J'sais pas quoi faire ?" de la Nouvelle vague française ? Non, plus proche des préoccupations sociales et pessimistes du Free cinema britannique (Richardson, Schlesinger). Cadrages anguleux, transitions abruptes, absence de psychologie, instantanés de l'époque (rock'n roll, télévision), mise en scène en creux qui privilégie les moments sans enjeux et escamote les instants clés : d'emblée Widerberg impose sa marque et prend ses distances avec Bergman. Attachant.