Jean Girault est surtout, pour ne pas dire uniquement, connu parce qu'il est le cinéaste à avoir réalisé le plus grand nombre de films avec l'immense Louis de Funès ; et, soyons vache mais réaliste, était le yes-man de ce dernier. Donc voir un Jean Girault hors-De Funès, ça a été très nouveau pour moi.
Bon, résultat, le film est loin d'être fendard, mais le protagoniste est attachant pour son côté monsieur-tout-le-monde (à part que sa femme et sa maîtresse sont très canons !) qui d'une situation tout à fait banale vit des choses qui le sont moins ; et puis ces seconds rôles, on en fait plus des comme ceux-là aujourd'hui.
Mais là surtout où le film est très intéressant, c'est pour son aspect sociologique d'une époque. L'époque pompidolienne, il y avait encore quatre ans le Président de la République était quelqu'un de la pointure de de Gaulle, le chômage de masse connaissait pas (mais ça commençait à défoncer la porte !), la dictature du politiquement correct et de la pensée unique on faisait pas autant chier les gens avec lors de cette période. Une époque où la France vivait sans le savoir ses derniers véritables derniers feux avant la Chute lente et interminable.
Ce n'était nullement je pense le but de Jean Girault, qui réfléchissait certainement surtout en terme de divertissement et de box-office, mais ce que l'on retient surtout ici c'est le témoignage d'époque. Qu'est-ce qu'il faut être con pour être nostalgique d'une époque qu'on a jamais connue, mais des fois ça fait du bien ...