Considéré comme le chaînon manquant entre l'âge d'or du cinéma classique et la nouvelle vague (Les 400 coups) donc par ricochet du Nouvel Hollywood, Le petit fugitif ressemble à un documentaire, réussi, sur Coney Island , une succession d'instantanés de cette populaire fête foraine accolée à la plage, véritable bouffée d'oxygène pour des New-yorkais écrasés par la moiteur estivale.
Cependant, l'aspect réaliste prends le pas sur la fiction. En effet en plus d'un scénario minimaliste et répétitif, d'un harmonica horripilant, les enfants ne sont guères convaincants sauf observés au naturel, la plupart du temps, heureusement. En clair, il ne se passe pas grand-chose et l'on peut aisément se passer des paroles des enfants et de la bande sonore pour comprendre le tout et contempler ces superbes images.
Révolutionnaire donc, mignon aussi, ce film intéressera les passionnés de cinéma, les amateurs de jolies photos ainsi que les "tout petit", ce qui n'est déjà pas si mal.