Alain Chabat l'a dit : "Pour réaliser une adaptation de BD c'est très simple : vous n'avez qu'à décalquer, tout le reste est déjà fait". Si tous les metteurs en scène pouvaient l'entendre... Car Le Petit Spirou appartient bien entendu lui aussi aux adaptations ratées...
Pourtant mené par Nicolas Bary (Les Enfants de Timpelbach, Au bonheur des ogres), le long-métrage ne retient que quelques éléments de la folle BD imaginée par Tome et Janry pour ne servir qu'un téléfilm ennuyeux, jamais drôle et dénué de toute fantaisie. Oubliant les gags et les allusions sexuelles qui faisaient le succès des pages, le film préfère la débilité de sketchs (trop) bon-enfants et un fil rouge désuet où Spirou veut échapper à son avenir de groom.
Personnages inattachants (les jeunes acteurs jouent terriblement mal, peut-être la faute à une direction d'acteurs inexistante), mise en scène plate et effets spéciaux datés, on n'a peine à croire qu'un tel film puisse sortir en 2017, gâchant pour ainsi dire un super potentiel humoristique, la bande dessinée originale étant source de rires et d'inventivité. On ne retiendra absolument rien de cette adaptation, à peine amusé par la ressemblance physique de François Damiens en prof de gym et de Gwendolyn Gourvenec en prof de calcul. C'est tout, c'est peu et c'est dommage.