"Il était une fois l'histoire d'une jeune humaine intrépide qui rencontra une fille-louve au caractère bien trempé et l'aida à sauver une forêt sacrée des griffes d'un tyran."
De nombreuses similitudes existent entre le joli film d'animation irlandais qu'est Wolfwalkers et le chef d'oeuvre d'Hayao Miyazaki Princesse Mononoké.
Bien que leurs esthétiques respectives soient aux antipodes, ces deux films abordent avec finesse et maturité des thématiques qui à travers différents niveaux de lecture parleront aussi bien aux enfants qu'aux adultes. La défense du vivant, le respect des mythes ancestraux et le pouvoir de l'union sont autant de notions universelles qui s'incarnent dans ce récit aussi poétique que chaleureux porté par deux héroïnes touchantes et courageuses.
Tomm Moore le réalisateur du film assume d'ailleurs pleinement la comparaison et dit avoir été marqué par les films du studio Ghibli notamment par leur façon complexe et inédite pour l'époque d'aborder les relations entre la nature et les humains.
Wolfwalkers est donc bel et bien être un héritier direct de Princesse Mononoke mais puise son originalité dans ses techniques d'animation directement influencées par l'esthétisme des films d’Europe de l'est. La vitalité des couleurs de la forêt, les jeux de perspectives et la représentation étroite et anguleuse de la ville viennent appuyer le contraste entre une "civilisation" morne et belliqueuse s'opposant à une nature merveilleuse et sacrée.
Le peuple Loup dans son titre français est donc un petit bijou du cinéma d'animation indépendant amenant un peu de fraîcheur dans un paysage cinématographique dominé par les studios américains (disney-pixar-dreamworks).