Après Dilili à Paris, certes joli à voir, mais un peu décevant question scénario (trop de name dropping à propos des célébrités de 1900 -avec quelques erreurs chronologiques- histoire qui partait dans le n'importe quoi...), Ocelot revient à un genre qu'il affectionne, le recueil de contes. Ici trois histoires inspirées respectivement de contes égyptiens, européens d'inspiration médiévale, et de contes "orientaux" -au sens large, contes arabes ou turcs). On retrouve le principe du conteur créant ses histoires à la demande du public, et les personnages en ombres chinoises (pas dans le premier récit). Visuellement, c'est réussi. Dans le dernier conte (une "turquerie" au sens XVIIème.XVIIième siècle du mot), c'est vraiment splendide (ce qiui rappelle un peu Azur et Azmar). La première histoire pourra paraître un peu plus démonstrative ou trop chargée en pédagogie (pour moi, non), elle a le mérite de rappeler l'histoire (ou du moins ses débuts), même si c'est romancé, de la dynastie de pharaons noirs, originaires du pays de Koush (à peu près le Soudan actuel).