Après avoir découvert « Dilili à Paris » sur ma télévision, j'ai regretté de ne pas l'avoir vu au cinéma. Je ne voulais donc pas que le ressenti se répète avec « Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse », dont l'impression globale est malheureusement moins emballante. Il faut dire que je n'ai quasiment rien vu du premier récit tant ma fatigue était écrasante, problème que j'essaierais de corriger au plus vite. C'est justement un peu les limites de l'œuvre : cet aspect film à sketchs, ne permettant pas de développer sur le long terme, les différentes histoires ayant peu de liens, si ce n'est l'amooooour.
D'ailleurs, j'avoue avoir été plus séduit par les choix visuels que narratifs de Michel Ocelot, ayant la belle audace de proposer des procédés techniques et animations très différentes d'un récit à l'autre, permettant un voyage élégant, « personnalisé » à travers chaque époque et continent traversés. Ma préférence va clairement au conte auvergnat, que ce soit pour l'étonnante animation 2D, saisissant jeu d'ombres rappelant les débuts du réalisateur ou un scénario un peu prévisible mais de bonne tenue.
J'aurais toutefois apprécié que les défauts inhérents au bonhomme soient moins présents : les dialogues manquent, comme toujours, singulièrement de naturel, encore plus ampoulés que d'habitude. Une certaine beauté, donc, et ce voyage à travers les siècles offre une échappatoire hautement dépaysante que l'on peut tout à fait accepter. Mais pour ce qui est peut-être le dernier film de son auteur (je ne l'espère pas, mais le bonhomme n'est plus tout jeune!), on pouvait espérer plus que ce « retour aux sources » charmant, mais sans grande surprise (visuelle exceptée, donc).