Film mineur dans la filmo de Bigelow, le Poids de l’Eau intervient entre Strange Days et K-19, comme un cheveux sur la soupe donc. Deux histoires se déroulent en parallèle à deux époques différentes. L’une nous transporte à la fin du XIXème sur une île isolée de la côte est américaine où vit une famille d’immigrés scandinaves. Un double meurtre va mener un homme hébergé sur l’île à la pendaison. De nos jours, une femme écrit sur ce drame et souhaite reprendre l’enquête. Pour cela, elle se rend sur place à bord d’un voilier avec son mari, écrivain génial mais casse bonbons, son beau-frère, un type sympa et m’as-tu-vu et la dernière conquête de celui-ci, beauté vénéneuse et provoc. On met un moment à comprendre où le film nous mène et à saisir le lien entre ces deux histoires et surtout entre les personnages des deux récits. C’est par un montage astucieux et quelques effets que les deux histoires s’entremêlent. Ce lien est plutôt subtile, trop peut-être pour saisir parfaitement le drame qui se trame. Il faut dire aussi que l’on est accaparé par des personnages assez insupportables, l’écrivain en tête et la jolie nana en deuxième place du podium. Sean Penn le campe bien, trop peut-être. Bref, on a envie de filer des claques à tout ce monde-là. L’intrigue au présent m’a laissé de marbre je dois dire. En revanche, le thriller au passé fonctionne très bien par son atmosphère étrange et par la beauté du design graphique. A la fin, on a quand même l’impression qu’il nous manque des morceaux et si on pige le sens global de tout ça, certaines citations restent bien mystérieuses … peut-être par manque de culture de ma part ou peut-être que cette adaptation de roman est lacunaire. En bref, ce n’est pas mauvais mais ça nous laisse sur notre faim et c’est au final décevant.