A mort la 3D. C'est ce qu'on a envie de clamer haut et fort lorsqu'on voit Le pôle express. Si tant est qu'on parvienne à rester devant son écran plus de 20 minutes.
Car si certains créateurs digne de ce nom usent des nouvelles technologies pour offrir plus, Zemeckis tente ici de faire moins, façon "Mon film 3D pour les nuls".
A commencer par la réalisation 100% motion capture. Cette pratique qui consiste à faire bouger un individu en pyjama orné de boules afin d'en saisir les moindres gestes et d'éviter d'avoir à réaliser soi-même les animations.
Le résultat est ici catastrophique, tous les personnages donnent l'impression de flotter, les gestes sont imprécis, et aucun travail supplémentaire n'a visiblement été effectué.
Plutôt que le travail d'artisan de la 3D, Zemeckis a opté pour la version supermarché. Les jeux vidéo actuels sont 100x plus beaux et crédibles alors qu'ils sont en temps réel sur des consoles à 200 euros...
Pour l'histoire, j'avoue avoir décroché à la première demi-heure tellement le récit est longuet, et mal mis en scène. De ce point de vue, Zemeckis n'a même pas su appliquer un découpage dynamique qui est pourtant largement à sa portée.
Un film vite fait mal fait.