Gagne énormément à être revu... (20.01.2017) Noté 5 à une première vision sur écran d'ordinateur !...
Le personnage joué par Léaud transmet le sentiment d'une solitude parfois abyssale. Rarement vu et perçu au cinéma (et ailleurs). Cette maison construite dans un terrain prêté à la règle et au compas est sans doute la plus belle idée émotionnelle du film et ces jeunes tentant de se politiser rendent un son (tout fait de silence) assez beau quinze ans après, même si cela est peu développé.
Formellement un peu 'cahin-cahotant' (par rapport aux films suivants), mais de belles transitions déjà (ce qu'en musique on appellerait des ponts) et non seulement pour aller d'une scène à l'autre, mais aussi pour aller d'un ton à l'autre à l'intérieur d'une même scène.
Personnages tout en suggestion, d'un trait ou deux, mais puissamment peints : la femme de Léaud (Dominique Blanc), la copine de Joseph, le fils, l'ami de Jacques Laurent (le pornographe joué par Léaud) qui offre le lopin de terre.