Pour son troisième film, Guillaume Nicloux s'associe avec les romanciers Jean Bernard Pouy et Patrick Raynal. Les trois hommes donnent naissance à cet anti-héros : Le Poulpe. Ici, il court après des profanateurs de tombe qui disparaissent les uns après les autres. Les auteurs dépeignent une France profonde et paumée, un peu caricaturale et notamment un petit microcosme pittoresque et déglingué. Une ambiance noire, décalée, absurde, constellée de trognes patibulaires déjantées et cyniques, où finalement l'intrigue proprement dite passe au second plan (on passe parfois du coq à l'âne). On apprécie les dialogues avec bons mots à la Audiard et une galerie de personnages pessimistes et cinglés que croise Le Poulpe pendant son enquête.