Allez, troisième des quatre adaptations (lors de la rédaction de cette critique, du moins !), par Wes Anderson, pour Netflix, de nouvelles de Roald Dahl, en piochant dans la même bande d'acteurs, dont forcément, à chaque fois, Ralph Fiennes dans le rôle de Roald Dahl lui-même, avec tout le temps un des interprètes récitant, jusqu'au plus petit "dit-il", l'entièreté du texte face caméra. Le décor est ici celui d'une rue d'une petite ville de campagne anglaise, avec des teintes principalement grisâtres ainsi qu'un voile brouillardeux.
Ici, il s'agit d'un preneur de rats (le titre ne trompe pas sur la marchandise... avec, dans le rôle-titre, Ralph Fiennes avec un faciès ratesque !) qui explique à deux autres personnes ses diverses méthodes pour tuer... devinez quoi... des rats.
En dehors du soin apporté à l'unique décor... oui, unique (et encore, je ne le mets pas totalement dans les qualités du truc, car dans les trois autres adaptations, contrairement à ici, il y a une plus grande variété de cadres, insufflant un aspect moins monotone !), si on excepte la mort du dernier rat, s'étendant sur trois des dix-sept minutes du court-métrage (ce qui est peu sur une durée complète !), avec deux-trois bonnes idées de mise en scène (les dialogues du preneur qui passe par la bouche de la future victime, comme pour souligner combien le personnage principal est assimilé aux rongeurs qu'il zigouille, l'animation du rat, le noir qui souligne l'intensité de la démonstration qui n'est que contée !), on ne peut pas dire qu'Anderson se foule beaucoup du point de vue de l'originalité, se contentant de s'appuyer sur le texte ainsi que sur le débit trop rapide et sans émotion de ses comédiens. L'exemple le plus probant de cela est le moment lors duquel notre exterminateur est censé tuer un rat avec l'aide d'un furet. On y voit juste Fiennes se contentant platement de mimer l'action, du mieux qu'il le peut.
Bref, pour conclure avec une vanne pourrie, je me suis un peu ennuyé comme un rat mort.