Joutes verbales en milieu hostile....
Avant d'être un film, Le Prénom (2012) a été une pièce de théâtre écrite par Alexandre de La Patellière & Matthieu Delaporte (ce sont eux qui ont réalisé l'adaptation au cinéma). C'est suite à son succès rencontré sur les planches (tant au niveau de la critique que des spectateurs, la pièce ayant même été vendue à l'étranger) que le tandem a décidé de lui offrir une seconde vie via cette adaptation où se sont les mêmes acteurs qui reprennent leurs rôles (à l'exception de Jean-Michel Dupuis qui a été remplacé par Charles Berling), ainsi on y retrouve Patrick Bruel, Guillaume De Tonquédec, Valérie Benguigui & Judith El Zein dans les rôles principaux de ce huis-clos se déroulant intégralement au sein d'un appartement parisien (comme ce fut le cas pour Carnage (2011) de Roman Polanski qui avait adapté la pièce de théâtre Le Dieu du Carnage (2006) de Yasmina Reza et où l'on y retrouvait la même unité de temps et de lieu).
Ce qui nous surprend en premier lieu, c'est qu'en réalité, le film ne se focalise pas uniquement sur le choix litigieux du prénom, sur les 110 minutes que compte le film, la première partie lui est certes consacrée, mais la seconde quant à elle nous réserve bien des surprises, notamment au sujet des divers protagonistes présents dans cet appartement où la tension est à son comble. En effet, chacun des personnages a droit à son moment d'anthologie, lorsque le vernis se craquelle et laisse entrevoir ce qui sommeil en chacun d'eux. Des personnages haut en couleur, qu'ils soient de gauche ou de droite, véritables "bobo" ou intello, coincé ou maîtresse de maison explosive, personne n'est laissé à l'écart et chacun va devoir passer à la casserole et ce, pour notre plus grand plaisir qui les regardons s'invectiver avec un large sourire du début à la fin (un véritable plaisir coupable).
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