The Long Goodbye
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Un Altman dans son pur jus, on est en 1973, The Long Goodbye ("Le Privé") nous dévoile l'enquête on peut le dire bancale d'un détective nonchalant au nom référentiel de Philip Marlowe interprété par un Elliot Gould génial en dandy indolent, flegmatique au possible. La mue du personnage depuis Bogart étonne et sied à un Gould qui perd son chat, qui tchatche, qui erre. Le réalisateur nous manipule en douceur, la vérité se dérobe et l'on en oublierait qu’il y a une disparition. Dans un microcosme scintillant et miteux, l'intrigue alambiquée laisse place aux déambulations cyniques de malboro man dans des méandres seventies, hasardeux prétextes à instaurer une ambiance caustique et déphasée où grouille une faune de fêlés, voisines de balcon comme caïds. Polar mélancolique à double-effet, ce néo-film-noir, ayant peut être frustré les nostalgiques de The Big Sleep de Howard Hawks, exhale l'itinéraire d'un homme en porte-à-faux vis-à-vis d'une société aseptisée par ses artifices, dans laquelle il résiste par sa légèreté à son désenchantement.
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Créée
le 10 oct. 2020
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