Le Prix à payer par Eric BBYoda
A partir de son "claim" agressif et vaguement ordurier ("pas de cul, pas de fric"), "le Prix à Payer" démarre sur un ton de mysogynie féroce, avant d'inclure dans sa haine le couple tout entier, et même toutes les classes sociales tant qu'on y est. Sa mesquinerie et son abjection - comment séparer le film, au ras des pâquerettes, de son sujet, la mort du couple ? - font son intérêt, dans une accumulation de méchancetés sans issue. Mais, comme il n'y a ici que bien peu de talent - hormis chez les acteurs -, et qu'on n'est pas chez Pialat, ni même chez Blier (c'est dire !), tout rentre bientôt dans l'ordre du cinéma français, jamais en peine de lâcheté : les sentiments viennent noyer la merde, sans qu'on puisse dire ce qui pue le plus ici, entre le renoncement général devant la vie qui pourrit, et celui d'une cinéaste devant un vrai sujet.