Avril, avocate des causes perdues promet à son patron de gagner sa prochaine affaire.

Lorsque Dariuch lui demande de défendre son chien Cosmos promis à une euthanasie prochaine pour avoir mordu trois femmes, elle hésite puis accepte.

Et voilà j'ai encore perdu 1 h 20 (qui m'en ont paru durer 4...) de mon temps. Si on additionne, les pubs, les bandes-annonces, le trajet... on arrive à plus de deux heures de perte de temps définitif. Encouragée par un ami (est-ce vraiment un ami ?) qui m'a assuré avoir beaucoup ri (je n'ai pour ma part pas esquissé UN seul sourire), je me suis laissée tenter.

Prétendre (je suppose) proposer une sorte de métaphore (hardie) et mélanger dans un même geste la cause animale, les violences faites aux femmes, le harcèlement sexuel sur le lieu de travail, le sort d'un enfant battu (interprété par un insupportable moutard à la coupe mulet et mauvais comme un cochon) dont elle ne fait strictement rien en abandonnant purement et simplement cette histoire...

ok,

mais je pense qu'il y a plus subtil pour traiter ces sujets. Même si le propos s'inspire d'un fait réel et aborde des thèmes forts sur le ton de la comédie et malgré une fin dramatique (j'ai très envie de vous la spoiler pour me venger d'avoir perdu mon temps, mais vous êtes futés, vous avez compris) comme pour nous dire : "z'avez vu, j'suis pas si fofolle que j'en ai l'air ? y'a de la profondeur dans ma superficialité !", il y a moyen d'être un peu plus subtil et par là même, efficace.

Je ne suis sans doute pas le coeur de cible (moi, j'ai peur des chiens, j'aime pas les chats... oui je sais c'est improbable, déplorable et condamnable) mais j'ai trouvé ce chien là affreux, son regard et ses crocs effrayants. Il ne m'a fait pousser aucun soupir de mignonnerie et quand il se met à aboyer, j'ai les tympans qui saignent. J'ai d'ailleurs trouvé le film très... bruyant. Brusquement les personnages se mettent à gueuler, comme l'actrice-réalisatrice (qui d'ailleurs se filme avec infiniment d'amour) et sa voix de crécelle qui monte dans les aigus régulièrement (ressort de comédie semble-t-il...), ou la victime qui se met brusquement à hurler sa tirade en plein tribunal, ou encore Anne Dorval transformée en virago féministe grimaçante qui s'égosille pour aboutir (selon moi) à un effet totalement contre productif. Je suppose que cela a du sens. Je n'ai pas trouvé lequel. Et si c'est drôle, il faudrait m'expliquer à quel moment ce film est drôle ! Il n'en est pas davantage plus profond ou dramatique. Il me semble juste inutile, ridicule, à côté de la plaque et terriblement ennuyeux.

Laetitia Dosch comble finalement du vide en multipliant des intrigues (notamment celle de l'enfant qu'elle abandonne à son sort, (mais sans doute la mère, ou le père (le doute persiste) ont-ils fini par le jeter par la fenêtre), des rebondissements et des saynètes prétextes pour son casting de luxe de briller. Seul Jean-Pascal Zadi en comportementaliste canin est juste et crédible. Et par deux fois la réalisatrice montre la raie de ses fesses (celles de JP) ce qui rend la salle hilare. Le plaisir de retrouver Mathieu Demy est gâché par l'inanité de son rôle. Et que dire de cette scène terrifiante où Laetitia Dosch est seule en forêt avec le chien et se fait agresser dix fois de suite ? C'est absolument insupportable. Si la démonstration est de donner un échantillon des rapports hommes femmes... bravo !

Et je n'oublie pas de parler de la Suisse où le film a été tourné. Je pense que la Confédération devrait intenter un procès à la réalisatrice pour avoir choisi le patelin de Suisse le plus repoussoir qui soit. On ne voit donc pas Heidi courir dans la prairie en levant les bras (essayez de courir avec les bras en l'air tiens) : clic http://www.surlarouteducinema.com/media/00/00/129769268.6.jpg

ou Maria chanter The sound of music (avec les bras en l'air...) : re clic

https://youtu.be/6f0T6UV-HiI

car Madame Dosch ne supporte sans doute pas les clichés faciles.

En un mot, j'ai trouvé ce film véritablement détestable d'un bout à l'autre, mais manifestement tout comme Mati Diop, Laetitia Dosch "a la carte", car vous ne trouverez aucun avis tiède de la part de la critique elle aussi encartée.

Ah ben si dites-donc, après recherche, me voilà d'accord avec Libé : "Dosch-cinéaste déploie ici une excentricité stérile, qui confond rythme comique enlevé et empilement de pitreries basses du front, assurées par des acteurs en roue libre."

Je vais peut-être aller revoir le film pour m'en assurer...

Non pitié, je ne suis pas maso à ce point !

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le 24 sept. 2024

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