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Dans une mise en scène marquante par sa rigueur, ses asymétriques jeux de miroirs autant que sa remarquable horizontalité, Cédric Kahn remet à l'agenda contemporain l'affaire Goldman et ausculte les relents racistes et antisémites d'une France des années 70 et touche à des sujets dont on pourrait être désespéré de leur persistance, cinquante ans plus tard.

Avec pudeur mais engagement (on sent la derrière la fermeté de sa caméra l'évidente proximité qu'il a avec son sujet) le réalisateur fuit tout spectaculaire ou sentimentalisme et honore avec impartialité et un naturalisme richement documenté l'art théâtral du film de procès, en grande partie grâce à un casting (et une réelle intensité des figurants) unanimement convaincant.

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le 31 oct. 2023

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Charles Dubois

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