C’est compliqué d’utiliser des mots dithyrambiques pour parler de la guerre, même si elle est en image, même si c’est un film. Ce film nous plonge dans la guerre d’une façon rarement vue aussi réaliste (et simple, pas d'hémoglobine dégoulinante, de blessures irréparables...) au cinéma.
En spectateur, j’ai partagé la peur des libanais cernés de tous côtés, même dans les répétitions de l’Antigone d’Anouilh – au passage pourquoi ce choix? La pièce d’Anouilh est tellement inférieure à Sophocle.
Ces miliciens – de toutes les obédiences – prêts à appuyer sur la gâchette, on les croise quand on va (quand on pouvait aller) à Gaza ou à Ramallah.
Une mise en scène réussie, un film remarquablement interprété, le roman (primé par le Goncourt des lycéens) de Sorj Chalandon est très bien servi.