José Giovanni dont il s'agit du second film en tant que metteur en scène, envoie un Lino Ventura qui semble perdu, dans le grand bain de la révolution sud-américaine dans ce Rapace qui sans être dénué de qualités, n'atteint pas toujours des sommets de maîtrise.
Ventura ne semble pas toujours concerné, et Giovanni filme avec une sorte de faiblard désintérêt.
Probablement dû à un manque de moyens évidents, même s'il y a les décors naturels et les beaux costumes mexicanos qui vont avec, ce faux western Zapatiste dont les modèles pourraient être ceux d'un Sergio Corbucci ou d'un Sergio Sollima souffre terriblement d'une lenteur et d'un manque d'implication évident de Ventura qu'on a connu plus en verve.
Même si le film n'atteint jamais des sommets de mise en scène et qu'il souffre d'un manque d'énergie, on apprécie malgré tout le côté souffle de la grande aventure qui en ressort. Où sont aujourd'hui les José Giovanni, les Henri Verneuil ou les Robert Enrico du cinéma français...?
A noter l'excellente partition musicale du trop souvent oublié François De Roubaix.