J’exagère un brin avec le titre, malgré tout je le pense.
C’est un beau film de genre, majoritairement bien réalisé, qui mérite amplement ses distinctions pour les costumes.
Le travail mêlé de fx, costumes, maquillages et parait-il animatronic, est une réussite et contribue grandement à l’émotionnel de ce film.
Je félicite le travail des acteurs, principalement du jeune Paul Kirchner jouant Emile, et évidemment d’Adèle Exarchopoulos et Romain Duris. J’ai été surpris d’être happé dans cette histoire de relation père-fils que je pensais banale et usée.
J’ai pleuré, rit et été surpris. De la qualité d’acting, de certains plans franchement beaux, des « bestioles » dont le design est superbe et recherché, de certains décors et de la simplicité de l’histoire pourtant efficace.
Je trouve que le dernier quart d’heure est hélas rushé et comporte quelques incohérences un peu bêtes. Je n’ai pas l’impression que tous les arcs narratifs soient « accomplis » et certains personnages semblent être oubliés.
Certains dialogues sont très « à la française », verbeux, pompeux et dramatiques dans leur théâtralité.
Mais les scènes comportant de l’émotion sont belles, fortes et poignantes, sans besoin de mots. Je relève un excellent travail du son qui contribue à de nombreux points subtils.
Certes les parallèles et aspects de morales sont un peu grotesques et enfoncent des portes ouvertes. Je pense que c’est un choix volontaire de clichés servant un raccourci de narration pour se focaliser sur les personnages clés, et pour moi ça a marché.
Très honnêtement, je veux davantage de films de cette qualité, qui malgré les défauts que je lui reconnais, m’a bien plus séduit que de nombreux blockbusters, français ou autre, que j’ai pu voir dernièrement.
La preuve j’en écris une critique, tellement ça m’a remué. Voyez-le, ça en vaut la peine.