Horrible dans les dialogues, dans l'écriture. Le film s'enlise dans une toute petite idée de mutation de l'homme en animal. Thomas Cailley à une petite idée. Sur le papier elle semble prometteuse tout comme l'était celle du film Les revenants, mais comme ce dernier l'idée n'est pas exploitée. Ça démarre et puis...ben pas grand chose. Rien de perturbant, rien de captivant, rien d'émouvant, malgré les intentions de Cailley. Le règne animal est un film sur l'acceptation d'un père qui doit laisser partir un fils dont la vie se trouve ailleurs. On sent l'envie de Cailley de nouer une relation forte entre ces deux personnages, si tout à l'image tente d'instaurer cela malheureusement ce sentiment ne traverse jamais l'écran. On voit tout mais rien ne ressort de ce changement et de ce retour à la nature. Visuellement les décors sont beaux, les lieux sont bien mis en valeur. La qualité de la lumière, en particulier dans une scène en forêt où le jour cède lentement sa place à la nuit, mérite d'être saluée. Le phénomène de transformation n'a aucune explication et ça n'est surement pas un problème pour faire passer des choses. La construction est le gros soucis de cette histoire grossièrement faite. Que font les flics dans cette histoire? On se le demande? Bon ok, ça n'a rien de différent avec la vraie vie. Au début ils interviennent puis rapidement ils ne font plus rien. Pourtant le phénomène est plus qu'étonnant, surtout que personne ne sait rien. Et prendre Adele Exarchopoulos pour lui attribuer le rôle d'une gendarme quelle erreur. Avec son phrasé de fille de la rue elle n'a rien pour incarner le personnage. Au final cela donne une petite chose peu intéressante, pas emballante un instant. Tout sonne faux là-dedans. De plus le film est d'une effroyable longueur. Pas de souffrance animal ici, mais pour le spectateur les deux heures sont une véritable torture.