Le règne animal est un film qui fait du bien, déjà il est une nouvelle preuve que quand le cinéma fantastique français ose, il est. Imparfait aussi, oui, certain dialogue et situation ne sont pas parfaitement crédible avec quelques partis pris dans l'histoire un peu raide et rapide, mais on lui pardonne facilement tant voir de la vrai mise en scène et des personnages attachants le tout dans un scénario qui étonne et surprend, offre une véritable bouffé d'air frais. Pleine de poésie, l'histoire réussi haut la main à faire ce qu'on attends depuis si longtemps : un vrai film fantastique, pas une singerie de film américain.
Mon seul regret, même si le casting est intéressant, reste la direction d'acteur qui par moment est un vraiment peu juste surtout avec le personnage d'Émile et Julia (Adèle Exarchopoulos), Romain Duris est quand à lui et comme souvent, impeccable. Alors oui les dialogues ne sont pas toujours bien écris et c'est même assez étonnant, car le film s'en sort pourtant très bien à d'autre moment. Bref c'est un peu irrégulier et c'est un peu dommage, à l'image de son histoire qui ne sonne pas toujours très réaliste dans le traitement des bestioles dans notre société.
Mais le cœur est ailleurs, le Règne Animal choisi aussi d'être plus poétique que réaliste et c'est peu être pour mieux éviter certain malaise qui pourrait survenir au profit de ce qu'il raconte. Il se rattrape en tout point avec un traitement bien plus intelligent qu'il n'y parait, remplis de sens avec sa mise en scène de qualité. Les effets spéciaux sont superbes, le récit offre un regard intelligent qui prend aux tripes (personnellement j'ai vraiment accroché à partir de la moitié) avec quelques touche d'humour bien dosé. Un peu comme le personnage principal qui s'assume, le film semble suivre le même parcours, quand il deviens lui même, il touche du doigt ce qu'on espérais plus avec le cinéma fantastique français : raconter quelque chose de puissant et authentique sans surenchère. Signe de notre époque, emphase de notre temps sur notre propre métamorphose, c'est un véritable moment de liberté inespéré qui fait un bien fou.