Je ne vais pas souvent sur les plaines enneigées du cinéma finnois. D'ailleurs, c'est même que la seconde fois que j'y traîne... après le peu mémorable "Very Cold Trip"... ouais bon...
Mais pour en revenir à notre renne, si on veut des longues et magnifiques plaines enneigées finnoises on est bien servi. Si on veut aussi du folklore, de la légende à base de chamanisme, on va être bien servi aussi.
Sans le moindre effet spécial mais avec énormément d'imagination et de poésie, s'appuyant beaucoup sur un montage ingénieux et sur le visage de son remarquable actrice principale, le réalisateur Erik Blomberg met en scène l'histoire d'une femme qui se transforme en renne pour attirer les chasseurs et les tuer après s'être transformée cette fois en vampire, le tout avec une forte suggestion d'assouvissement sexuel.
On est fasciné, on est captivé, par ce que l'on voit. On ne peut qu'être d'accord avec Jean Cocteau quand celui-ci lui avait attribué lors du Festival de Cannes 1953 l'éphémère Prix international du film légendaire. Une oeuvre unique qui suffit à elle seule à souligner la richesse d'une culture beaucoup trop méconnue dans notre cher hexagone.