Un jeune homme est le seul rescapé d'un bateau de pêche qui a été détruit par un monstre issu d'un volcan non loin de là. Il révèle que Godzilla est de retour, trente ans après ses débuts, et pour fêter ça, notre lézard préféré va avaler l'énergie d'un sous-marin russe qui va lui donner encore plus de hauteur pour détruire Tokyo.
Neuf ans après Terror of MechaGodzilla, on pensait que la saga était réduite au néant, gâchée par tant d'infantilisme. Pour inaugurer ce qu'on appellera plus tard le premier film de l'ère Heisei (alors que 1984 est encore en ère Showa !), la Toho décide de faire table rase du passé, fini Godzi Jr, les coups de pied et tout ça, on passe directement à la suite directe de Godzilla, le film de 1954. Avec cette fois un Godzi à nouveau méchant, qui est d'ailleurs seul comme auparavant, et qui veut buter de l'humain à l'ancienne.
Ce qui fait d'ailleurs la grande réussite du film, que je classerais sans doute en haut du panier de la saga, car on revient quelque part aux fondamentaux à savoir un monstre qui fait peur, qui n'est pas issu cette fois du danger du nucléaire, mais qui parle en substance de la guerre froide, car cette fois, les Américains et les Soviétiques devront faire alliance pour bouter Godzi. Même les scènes avec les humais sont réussies, c'est dire ! Le seul petit bémol est dans l'absence d'un thème musical réellement fort, ainsi que des proportions étranges où Godzilla semble plus petit que le plus haut des bâtiments, alors qu'on l'imaginait immense dans les autres films. Cela dit, il signe un retour en fanfare, qui fait un bien fou dans son côté premier degré, avec des maquettes et des effets spéciaux très réussis, qui redonnent de l'espoir devant notre Godzi préféré.