Trois années ont passé depuis que le docteur Phibes a échappé à Scotland Yard après sa vengeance en se laissant mourir auprès de sa défunte épouse et en scellant leur tombeau. Un alignement de planètes (?!) le ramène à la vie et il décide de mener à bien une expédition en Egypte, il a découvert dans un temple le secret de la vie éternelle et entend bien s'en servir pour ressusciter sa femme. Mais une équipe d'archéologues est aussi sur le coup. Accompagné de sa toujours aussi gracieuse, loyale et énigmatique Vulnavia (allez savoir comment elle a survécu, elle a changé de visage pour le coup), il va leur réserver des surprises mortelles de son cru ...
Allergiques au kitsch et à l'absurde passez votre chemin, cette suite à l'ambiance moins inquiétante en est encore plus bourrée que le premier comme vous l'aurez constaté en lisant le résumé ci-dessus (ne cherchez aucune logique, c'est vain). L'Art Nouveau cède sa place au style Premier Empire et Egypte ancienne de carton pâte pour les décors.
Des meurtres toujours aussi inutilement élaborés, farfelus et sadiques bien que moins ritualisés mais suivant curieusement une même logique que ceux du premier film tout en étant différents : des bestioles, un empalement assez cartoonesque, un écrasement, une victime réduite à l'état de squelette (de manière complètement absurde mais au point où on en est) ...
Vincent Price s'en donne à nouveau à coeur joie, il est bien plus bavard et moins cérémonieux cette fois-ci mais c'est ce qui fait tout le charme de cette suite (il a dû bien se marrer en essayant de jouer ça le plus sérieusement du monde). Un très court (mais ô combien appréciable) caméo de Peter Cushing, de passage car il tournait Dracula 73 pour la Hammer sur le plateau voisin. Il devait d'ailleurs jouer le dernier médecin dans le premier film mais en a été empêché, dommage...
Deux acteurs reviennent jouent un rôle différent cette fois : Terry-Thomas et Hugh Griffith (quand je vous disais que ce film était absurde). Le retour de l'inspecteur Trout (Peter Jeffrey) également, qui ne sert une fois encore qu'à prouver son impuissance totale face à la situation...