La conclusion d'une grande saga, malgré les bisounours sauvages...

Le Retour du Jedi est un film par définition mythique puisque conclusion d'une des plus grandes sagas de l'histoire du cinéma. On pourra reconnaître à Georges Lucas le mérite d'achever définitivement sa trilogie, devenue par la suite hexalogie, sans laisser la moindre place à une suite s'inscrivant dans la continuité de cet épisode (je ne dis pas qu'il ne sortira pas une autre trilogie, mais elle devra se démarquer du fil directeur de la trilogie originale pour espérer avoir un quelconque intérêt).


L'Episode VI partait avec de sérieux handicaps. L'effet de surprise de l'épisode IV est passé, L'Empire Contre Attaque ayant quant à lui sublimé l'univers développé, pourvu de décors splendides, de scènes d'actions survoltées, d'une musique au sommet et d'un scénario mature, plus adulte, apte à parler aux jeunes comme aux adultes.


Succéder à L'Empire Contre Attaque était donc un sacré challenge, globalement bien relevé. L'attaque de l'étoile de la mort en chantier est la plus belle bataille spatiale de la trilogie, avec une diversité de vaisseaux inégalée, un dynamisme certain, un final explosif... Si globalement la réalisation est moins inventive que dans l'épisode V, elle n'est pas médiocre pour autant.


Scénaristiquement, la machination montée par l'Empereur pour convertir Luke au côté obscur de la Force est bien amenée, et même si on a du mal à croire au succès potentiel des méchants (malgré la situation globalement désespérée...), la confrontation tripartite Empereur - Dark Vador - Luke Skywalker est de haute volée, avec notamment une musique de John Williams poignante, transcendant la lutte à mort entre père et fils.


Un mot sur le "jeu" de Dark Vador. Engoncé dans son masque (devenu culte), on ne peut qu'être admiratif face à la mise en scène. Entre la respiration (derechef devenue culte) hésitante, le "regard" passant de l'empereur au fils torturé... Le tout dégage une émotion réelle, palpable, un conflit intérieur saisissant... Quand enfin Dark Vador se saisit de Palpatine pour le projeter dans le vide avec la musique quasi messianique de John Williams par dessus, je ne sais pas vous mais moi, j'ai un léger orgasme (au sens figuré bien entendu, bande de pervers).


Vient ensuite la question des Ewoks. Soyons honnêtes, le gosse que nous étions adorait les Ewoks. Une fois passé le cap de la pré adolscence, il commencent à faire un peu tâche. Les Ewoks sont surtout symptomatiques d'une saga constamment le cul entre deux chaises : Star Wars est-elle une série de films pour enfants comme était concu l'épisode IV à l'origine, ou une tragédie grecque dans un environnement Space Fantasy épique comme le laissait paraitre l'épisode V ?


L'épisode VI tente de jouer sur les deux tableaux. Hélas, effectuer des allers retours au montage entre l'affrontement Luke / Dark Vador et la "résistance héroïque" des Ewoks face aux troupes d'élite de l'empire réduit l'impact émotionnel sur les deux tableaux, tant le spectateur est sollicité sur un spectre de réactions différentes, voire opposées.


Malgré celà, Le retour du Jedi (Le retour d'Anakin ?) est un film qui termine en grande pompe l'histoire de Luke Skywalker (et d'Anakin au final...) et de ses compagnons. L'univers étendu de Star Wars va alors commencer à se développer en suivant une courbe exponentielle, formidable terreau pour raconter l'histoire de Dark Vador...


Et puis un jour, la bande annonce de La Menace Fantôme...


I have a bad feeling about this...


Critiques prélogie : La Menace fantôme - L'attaque des clônes - La Revanche des Sith


Critiques trilogie : La guerre des étoiles - L'empire contre-attaque - Le Retour du Jedi


Critiques Disneylogie : Le réveil de la force

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le 23 mai 2011

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Hypérion

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