David Bruckner (qui a participé au foutraquement cool The Signal en 2007) envoi 4 potes tentant de faire un deuil douloureux dans les grands paysages suédois pour mieux les propulser dans une folk horror plutôt efficace si peu originale.
Les cases sont vite cochées au cours de la petite heure et demi où les 4 personnages, assez peu caractérisés, vont se débattre et devoir survivre bien loin de chez eux.
La péloche n'évite pas les jumpscares parfois faciles et déjà vues et semble avant tout être un pot pourri de tout ce que ce genre d'horreur doit montrer : signes cabalistiques, présence rôdeuse, arbres qui craquent, nature hostile, culte païens... Si la réalisation reste honnête, avec même quelques bonnes idées de mises en image, le récit persiste à être très balisé avec ici et là des facilités déconcertantes, ainsi que des idées intéressantes mais peu claires ou utilisées (le perso de Phil en adorateur, le fait de revivre le même drama encore et encore, la signification des cauchemars...).
Il reste heureusement une première partie très efficace, inquiétante à souhait, utilisant magistralement les grandes forêts de Suède pour isoler paradoxalement le quatuor qui, dans l'ensemble, fonctionne correctement. La montée progressive vers le climax est là aussi efficace, Bruckner renouvelant habilement son principe. Hélas, une fin très attendue et sans surprises semblent montrer que les idées manquaient pour clôturer cette randonnée traumatisante qui aurait mérité de sortir des sentiers battus (vous l'avez?).