Un robot apprend le langage des animaux et élève un oison.
Parmi la profusion de suites, ce film est une bouffée revigorante d’air frais en faisant figure d’exception fabuleuse. Nous sommes irrémédiablement happés par le métrage qui célèbre la mansuétude, ce qui procure des émotions fulgurantes. Roz est une ilote au service de son programme et du système qui l’a conçue, donc c’est un récit sur l’émancipation et, par extension, à prendre l’ascendant sur son existence tandis que l’oiseau devra parvenir à se nicher parmi les siens nonobstant sa différence. Cette adaptation contient ce qu’on est en droit d’attendre d’une production animée : des animaux croquignolets, thèmes abordés qui sont simples mais efficaces ou encore de bons sentiments bouleversants. De plus, les bêtes dépourvues de l’anthropomorphisme accoutumé sont attachantes et cocasses. Ce spectacle n’est pas édulcorée car il évoque frontalement un sujet complexe, à savoir la mort. L’œuvre redéfinît la notion de famille lors d’un scénario foncièrement original. Comment dénier cet univers peuplé de carnivores sympathiques transgressant les lois imposées par la chaîne alimentaire ?