Le Roi Arthur par Flavius Constantius
Le roi Arthur, une œuvre que je ne peux décemment pas défendre, principalement parce que le réalisateur et quelques acteurs ont eu la mauvaise idée d’appâter mon intérêt en me donnant à renifler du contenu historique. Or quand j'arrive avec ce genre d'idée en tête j'ai tendance a très très mal prendre qu'on nous serve des guignols en armure de GN, combattant avec des poignards et autres doubles épées, nantis de brushings improbables... J'ai été consterné par cette apparence plastoc en contradiction avec la photographie sombre et rugueuse. Les barbares, eux, égaux à l'image d'Epinal qu'on en a systématiquement, sont eux aussi enferrés dans une balourdise ridicule dont le symbole demeure le fils du chef saxon (si mes souvenirs sont bons en plus d'être douloureux) ; le voir se promener avec sa hache en plein combat et frapper comme un homo erectus consanguin m'a levé le coeur. Bref, en ce qui concerne les films historiques j'ai tendance, je l'avoue, à tordre du nez devant ce que beaucoup jugent des détails, mais cela n'entre pas dans mon appréciation générale du film... sauf précisément quand on nous affirme que le contenu est léché sur cet aspect. Là cela devient pour moi une moquerie répugnante à l'égard du public juste pour se gargariser d'une caution labellisée. C'est malhonnête et pathétique.
Est-il besoin d'en rajouter, sur ces pauvres Pictes ravalés au rang d'abonnés au club bondage du coin, tout vêtus qu'ils sont de ces lanières de cuir douteuses... Quand on choisi de traiter la nudité héroïque on va jusqu'au bout, ou alors, si on veut rester dans le politiquement correct, reste la solution des pagnes cache-sexes de 300.
Finalement les acteurs ne s'en sortent pas trop mal, sauf Keira Knightley à son habitude.
Voilà ce que je trouve à en dire, dans le désordre et un peu sèchement mais j'ai eu un tel ascenseur émotionnel en le visionnant que je n'éprouve guère l'envie d'en dégager péniblement des éléments positifs.