Dormez, dormez petits oiseaux !
Je devais au préalable faire une petite pause dans les critiques de films mais même loin de chez moi, loin de tout, je me devais de rendre hommage à cette aventure enchanteresse nommée Le Roi et l'oiseau !
Film imaginé et écrit par Paul Grimault et Jaques prevert, qui nous raconte l'histoire d'un Roi tombé sous le charme d'une toile représentant la fameuse bergère du conte imaginé par Hans Christian Andersen, La bergère et le Ramoneur. Et pourquoi oiseau me direz vous, car il s'agit tout simplement du seul qui n'hésite pas à se moquer ouvertement de notre antipathique Roi.
Si l'élément prédominant de ce récit semble être cette romance entre deux toiles qui s'échappent pour vivre une idylle, ce n'est en fait que le cadre de quelque chose de plus profond !
Il s'agit avant tout de métaphores sur la liberté ainsi que de politique, dans cette façon d'humilier cette monarchie execrable à travers ce Roi mais toujours traité de manière onirique, et féerique dans une monde volontairement absurde et decousu maîtrisé d'une main de maître. Rare sont les films à pouvoir jongler du début à la fin entre une dérision presque comique et une émotion palpable et délectable, magnifiée avec des musiques de toute beauté qui raisonneront encore dans notre esprit après avoir vu le générique de fin. Avec ses personnages délirants et attachants, son univers déstructuré, ses séquences fascinantes qui semblent sortir d'un film Chaplin arrive à transmettre sa folie et donne l'impression que tout semble cohérent.
Au final, pas étonnant que l'immense Miyazaki se soit inspiré de ce film assez visible avec le Chateau dans le ciel, tant il a pu apporter à l'animation, aussi bien dans ses séquences inspirées et marquantes que dans l'utilisation de musiques de toute beautés.
Le roi est l'oiseau est une œuvre sublime qui véhicule un magnifique message d'espoir et qui se termine de plus, en vous offrant son dernier cadeau, une petite larme au coin de l'œil.