Avec Le schpountz, un couillon comme on dirait dans le Sud, Gérard Oury conclut une carrière formidable, avec son lot de grand films, de réussites commerciales, mais aussi d'une fin de carrière disons ... compliquée. Déjà que Fantôme avec chauffeur c'était pas la joie, alors que dire de celui-là ?
Smaïn joue un épicier qui va de village en village en camionnette avec son cousin : un jour, une équipe de tournage le sollicite pour trouver un décor mais voulant devenir une vedette, il s'incruste auprès des techniciens qui, pour lui faire une blague, lui font signer un faux contrat où il jouera le rôle principal d'un film nommé Le schpountz.
Je n'ai pas vu le film original signé Marcel Pagnol, avec Fernandel dans le rôle titre, mais il n'aurait sans doute pas massacré l'accent du Sud comme le fait Smaïn, qui est un viol auditif, et un jeu insupportable. Le tout dans une mise en scène et une photo dégueulasse, mais c'est sans doute aussi en partie aux problèmes de santé vécus par le réalisateur à ce moment-là, qui commençait à perdre la vue. Mais ça n'explique pas ces décors qui sentent la SFP, ou des acteurs qui semblent tous à l'Ouest, aussi bien Sabine Azéma qui cabotine à mort ou Jean-Jérôme Esposito, qui joue Casimir (!), le cousin du Schpountz, qui n'aura pas fait carrière, dieu merci. Il reste Ticky Holgado qui peut faire sourire, ou la mise en abime du cinéma lors de la partie parisienne mais à part ça... Je ne parle même pas de la musique de Vladimir Cosma qui doit durer 10 minutes à tout casser tant les thèmes se répètent.
Je verrais bien un jour la version originale Pagnolesque pour me faire mon idée, mais qu'est-ce qui a pris à Gérard Oury de terminer sa carrière sur un tel navet ? Qui sera d'ailleurs son plus gros bide, et mérité.