Cette suite de La Planète des singes est une grosse, que dis-je... une énorme déception. Il faut dire que j’avais adoré le premier film, pour son contexte, son intrigue, et surtout les réflexions qu’il soulève, mais cette suite ne m’a inspiré que des sentiments opposés. Too much, l’histoire se casse la figure en voulant trop en faire, et surtout, elle dénature complètement l’aura de la franchise.
Un astronaute est envoyé au secours de Taylor et débarque à son tour sur la planète des singes. Il y vit la même aventure que Taylor, y fait les mêmes rencontres, et connait les mêmes difficultés. Finalement, il brave la zone interdite et rencontre une société de mutants ringards et complètement explosés du cerveau.
La première partie fait donc du recyclage, avec, je dois le dire, un manque de nuance et de subtilité improbable. Le film ne devient inédit et intéressant que dans sa seconde partie. Sauf que l’intrigue part complètement en cacahuète et, en ce qui me concerne, je n’avais plus du tout envie d’y croire. Il faut dire que cette société mutante qui vivait dissimulée de la civilisation des singes, sous terre, durant toutes ses années, et qui bénéficie d’un pouvoir de télépathes, qui ne leur a pourtant pas permis entre temps de basculer le rapport de force, est complètement tirée par les cheveux. L’univers de la franchise, qui était si intéressant dans le premier opus, bascule dans une parodie de film de science-fiction désuet et grotesque. Aussi les télépathes, lorsqu’ils exercent leur pouvoir, sont complètement ridicules, et la mise en scène de ces personnages est risible.
Heureusement, la fin justifie un peu les moyens, et offre un dénouement intéressant, mais pas franchement des plus surprenants. Le film est un prolongement de l’idée de base du premier film, il y ressemble sur le fond, mais la forme en prend un sacré coup en raison d’un scénario peu subtil. Aussi, l’action n’est pas spectaculaire, et je me suis beaucoup ennuyé.
Il s'agit juste d'une suite mercantile, sans véritable bonne idée justifiant sa mise en chantier. Un spectacle très mauvais, et je le déplore.