C’est la reprise dégradée du précédent : réflexion, narration, scénario, jeu des acteurs, costumes, tout est mesquin, parfois idiot, parfois risible, même pas comique.
Le seul intérêt est la séquence avec le décor des vestiges de New York dévasté : des morceaux d'autobus, de métro, d’une cathédrale, d’une ligne de gratte -ciels…
C’est fugacement beau, mais on est loin du choc de la Statue de la Liberté cassée sur la plage (image qui conclut le premier opus).
Au lieu de l’émotion associée à la belle et tragique derniere image de ce film (Planet of The Apes, de Schaffner), on ressent le hameçonnage : charger ce qu’on nous montre ici, qui est moche, avec le souvenir de notre intérêt pour le beau premier film.
J'en suis désolé pour Ted Post, un réalisateur que j’aime beaucoup, notamment pour le western Hang ‘Em High - Pendez les Haut et Court, de 1968, avec Clint Eastwood, un superbe plaidoyer contre la vengeance, et pour son petit film de guerre Go tell the Spartans, de 1978, avec Burt Lancaster, un des tout premiers films réalistes sur la guerre du Vietnam, à la tonalité plutôt mélancolique, juste après le grotesque Green Berets - Les Berets Verts de John Wayne.
(Note de 2018 publiée en oct. 2024).
Pour résumer mes avis sur la série :
L’opus 1 est un chef d’oeuvre, à voir et à revoir.
L’opus 2 dégrade le précédent (aussi on peut le voir ou pas).
L’opus 3 vaut un téléfilm bien tourné et sympathique, son propos est intelligent et intéressant.
L’opus 4 est politiquement incorrect pour l’époque mais surtout celui qui va inspirer les scénarios des « reboots » des années 2010.
L'opus 5 est à éviter : ni singe savant, ni singe d'avant, seulement trop bête.